Le confinement ? Un mensonge historique !

 

 

 

À la fin de l’année 2019, le monde entier apprend que la Chine, pays réputé agressif économiquement, confine presque 25 millions de Chinois dans la province de Wuhan, suite à une épidémie inquiétante qui entraîne la mort de nombreux Chinois. Taïwan ferme immédiatement ses frontières avec la Chine, tout comme le Vietnam ; le Cambodge et la Corée du Sud leur emboitent le pas. L’Europe, elle, laisse ses frontières ouvertes, car, nous explique-t-on, « le virus n’a pas de passeport ».

Lui, non. Les gens qui en sont infectés, hélas, si.

(On voit, au passage, que les erreurs commises face à cette pandémie peuvent être collectives et que l’argument qui consiste à dire « les autres pays font pareil » ne tient absolument pas.)

L’épidémiologiste Neil Ferguson, sommité de l’imperial College, tente alors d’alerter les gouvernements. « Non, affirme-t-il, il ne s’agit pas d’une gripette ; oui, nous nous dirigeons vers une pandémie si aucune mesure n’est prise ». Anticipant l’évolution de l’épidémie à partir de modèles mathématiques, il évoque un nombre effroyable de futures victimes, entre un cinquième et quarante pour cent de l’humanité infectée. Insouciantes, les grandes démocraties occidentales continuent de voguer sur le Titanic au son de l’orchestre, et foncent droit sur l’iceberg, persuadées d’être insubmersibles.

Alors arrive l’impensable.

Au lieu de regarder quels sont, en Asie, les pays qui s’en sortent le mieux et qui n’ont pour ainsi dire pas de morts, c’est-à-dire ceux précédemment cités et qui n’ont jamais confiné mais qui ont appliqué tout de suite des mesures efficaces (fermeture des frontières, dépistage, traçage, isolement, masques, limitation des rassemblements), ces démocraties occidentales qui ont jusqu’alors fait rigoureusement l’inverse vont s’aligner sur le (pire) modèle choisi par un pays communiste totalitaire, la Chine, et opter pour le confinement, sur les préconisations hallucinantes de ce même Ferguson, au motif qu’il avait été l’un des rares à anticiper cette déferlante qui frappe l’Europe !

La machine politico-historico-médiatique se met alors très vite en place. Afin de justifier l’impensable dans une démocratie, c’est-à-dire la privation totale de liberté, l’encadrement complet de tous les déplacements, la pénalisation en cas de non-respect des consignes et la limitation à 1km et 1h de sortie dans des pays censés somme toute défendre les droits de l’homme, on explique incidemment que cette méthode de confinement nous arrive du Moyen-Âge et que l’on s’est toujours confiné lors des épidémies. La France aurait donc, dans cette logique, inventé le concept ? Nenni ! Ce nouveau récit national est simplement censé faire accepter l’inacceptable : on doit y souscrire comme nos aînés puisque c’est la tradition. Sauf que cela relève d’une contre-vérité historique ahurissante qu’il convient de dénoncer. Par un glissement sémantique habile ou ignorant, on confond confinement et quarantaine ! Oui, dans les siècles passés, des villes furent mises en quarantaine, avec un cordon sanitaire empêchant tout voyageur d’entrer et de sortir ; oui, des bateaux furent interdits d’accostage pendant quarante jours, hissant un pavillon spécial (carré jaune et triangle jaune et bleu) pour prévenir que la peste était à bord. Mais jamais personne ne fut interdit de sortir de chez lui, assigné à résidence comme nous l’avons été ! Tous pouvaient circuler librement, dans une ville isolée. Même les lépreux sortaient des léproseries pour marcher dans la campagne, munis de crécelles chargées de prévenir de leur arrivée, afin que les gens puissent s’écarter de leur chemin. En dépit de leur grande contagiosité, ils n’entraient certes pas dans les villes, mais ils n’ont jamais été interdits de promenade !

Il serait temps que les Français réalisent que 2020 a inventé un concept effroyable, un modèle de privation des libertés inédit qui ne repose sur aucune réalité historique.

Rappelons qu’en septembre 1791, l’Assemblée constituante a promulgué une loi abolissant l’usage du passeport interne pour se déplacer dans le royaume de France, arguant du fait que c’était contraire aux libertés individuelles si chères à la Révolution.

À l’heure où les bilans commencent à être dressés et où l’efficacité sanitaire et médicale du confinement est contestée par beaucoup, où l’on constate que les chiffres commençaient à baisser avant de confiner ou quelques jours seulement après le début de l’enfermement des populations, on s’interroge sur le bien-fondé de cette abominable méthode qui écrase un pays, broie sa jeunesse, abîme ses enfants, désespère ses travailleurs et enferme des gens sains avec des malades au risque de les contaminer.

La crise du Covid a suffisamment généré de mensonges dans notre pays sans encore y ajouter le mensonge historique.

Le confinement a confisqué notre présent et de ce fait oblitéré notre avenir, mais qu’au moins on ne réécrive pas notre passé !